MAUREMONT
Notre paisible village au coeur du Lauragais
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Catherine Latché
Maire de Mauremont
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LE VILLAGE EN HISTOIRE
Retrouvez sur cette page, quelques récits collectés au fil des années, et qui relatent les événements importants de notre village.
La tradition veut qu’après avoir pourchassé « les Maures » dans le sud du pays puis en Espagne, les chevaliers HOSPITALIERS aient regroupé leurs prisonniers Maures du Lauragais pour faire valoir leurs terres. Ainsi s’explique la toponymie de Mauremont : mons maurerum. En français : Mont des Maures.
Les archives de Mauremont ayant été brûlées en 1621, il est difficile d’en reconstituer plus avant son origine d’une façon précise, mais on sait que le village est une étape sur la voie romaine qui relie Narbonne à Toulouse et que bien avant 1350 existait un lieu, un « castra », château féodal ou place d’armes situé à l’altitude de 220 mètres. On a retrouvé, à l’occasion de profonds labours, des haches en quartzite et silex ainsi qu’une excavation connue sous le nom de « Trou de las bailhes » qui présente un développement d’une vingtaine de mètres avec chambres, carrefours, … qui constituaient soit une crypte d’approvisionnement, soit des habitations de troglodytes. En des temps moins reculés, une excavation a dû servir également de refuge aux cathares qui, par un souterrain de 1 800 mètres, pouvaient gagner la tour du château.
Avant la Révolution, Mauremont était un village important. Sur le registre d’état civil de 1752, on relève 20 baptêmes et 37 sépultures ; comparé au nombre de naissances, le nombre de décès paraît bien élevé… Cette disproportion s’explique, dit-on, par la présence d’un chirurgien dans le bourg. Il traitait bon nombre de malades étrangers à la commune. Il faut croire, qu’en ces temps reculés, entre le cabinet du chirurgien et la tombe, le pas pouvait être vite franchi…
A la même époque, l’artisanat y connaissait un certain essor. Un maréchal-ferrant, un briquetier – auquel la carrière au « Cassieu »fournissait de quoi faire plusieurs centaines de briques crues, deux forgerons, deux meuniers, un boulanger, deux épiciers se partageaient la clientèle locale. Un atelier de tisserand groupait en hiver quinze ouvriers surtout occupés à la confection de sacs de toile agrémentés dans le sens de la longueur de deux ou trois bandes de couleurs vives pour différencier leur appartenance à telle ou telle propriété.
En 1792, la commune comptait deux écoles : la « laïque » avec un instituteur, la « libre » avec une religieuse. Mais leur fréquentation y laissait beaucoup à désirer, les parents ignorant qu’il existait une loi d’obligation scolaire et préférant laisser aux enfants le soin de garder le bétail ; aussi sur les quatre conscrits de la classe 1884, trois sont déclarés illettrés et sur quatre conjoints dont le curé bénit le mariage, deux seulement ont pu signer leur nom.
Le coutumier paroissial signale la présence de deux ou trois paroisses : celle de Peyrens, démolie après 1720, était connue sous le vocable de L’Immaculée Conception alors que ce dogme a été défini qu’en 1858. Non loin de là existe encore une fontaine à Notre-Dame-des-Grâces qui guérit les fièvres. L’église de Mauremont, qui date du XVIe siècle, a été adroitement rénovée. Son style est ogival excepté le clocher qui tient du roman. Il est entouré de mâchicoulis qui donnent à l’édifice un caractère défensif. Mais depuis 1793, le clocher était sans croix et sans flèche. En 1876, le conseil municipal décide de rebâtir la flèche et de la terminer dignement par une fleur de lys sculptée dans la pierre, d’une croix et d’un coq, ce, « pour rappeler les circonstances de la tripe négation de Saint-Pierre et signifier la vigilance du pasteur ». Mais dix-huit mois après, dans la nuit qui suit Noël, un ouragan abat et brise « ce magnifique édifice ». On rebâtit alors plus léger et moins cher : une croix en fer supporte un coq en tôle ; le vent d’Autant a depuis lors été bien sage car c’est le même coq qui sert actuellement de girouette au clocher.
Il serait trop long de poursuivre ces récits, mais il convient de signaler que Mauremont a compté, au nombre de ses enfants : un pair de France, un amiral, un préfet et quelques célébrités ecclésiastiques. Sa population de 405 habitants en 1854 n’a cessé de diminuer depuis : 134 habitants en 1978 et 350 en 2016, l’artisanat est inexistant et nombreuses fermes sont transformées en résidences d’habitation, parfois secondaires où le dimanche viennent prendre l’air des toulousains.
Or cependant, l’histoire ne s’arrête jamais et la commune de Mauremont, bien que petite (564 hectares) continue à faire parler d’elle, ce qui fait dire en langue d’oc, à ceux qui connaissent bien son coquet village : « Mauremun ! Pitchouno villo, gran renun ! »
L’église a été dévastée à deux reprises par les huguenots, en 1570 et à une date indéterminée.
A la requête du vicaire, le 17 septembre 1576, le Parlement de Toulouse prononce un arrêt ordonnant aux consuls de Mauremont de trouver un lieu pour célébrer les offices.
Réunion du Conseil de la communauté de Mauremont, sur la place publique, le 19 mai 1579, avec les consuls Méric BLANC et Jean REYNAUD. Les consuls expliquent que “à l’occasion des guerres passées, l’église a été brûlée par ceux de la religion réformée. A cause du mauvais temps, les parois de cette église ont été totalement ruinées et sont tombées par terre”. Le lieu de Mauremont ne peut demeurer sans église. Une certaine Jeanne ALZIEU, veuve de Pierre RICAUD (de Mauremont), donne un emplacement pour célébrer les offices, “au Faubourg, près du Fort de Mauremont, où construire une église comme celle qui a été ruinée”.
Les avis du Conseil de communauté furent différents. Certains voulaient que l’église soit reconstruite “au même endroit, là où étaient les restes des murs”, et où leurs prédécesseurs avaient été ensevelis”. D’autres voulaient édifier l’église au Faubourg, comme en est d’accord le seigneur du lieu car, là, “l’église serait mieux conservée qu’à l’endroit où elle était dans le passé”.
Tenant compte de l’avis majoritaire du Conseil, les Consuls déclarent que “l’église sera édifiée dans le lieu proposé”, le plus tôt possible, et que, pour délibérer du “charroi des tuiles, bois et autres”, tous les habitants de la communauté se réuniront le dimanche suivant.
En 1582, l’église était construite, comme le confirme une “relation de visite” du 9 octobre 1596, selon laquelle “l’église a été bâtie aux dépens du peuple, l’an 1582”, en remplacement de “l’église paroissiale qui était en un lieu champêtre ruiné par les hérétiques”.
Le 20 mai 1615, le prêtre DUTHIL précise que l’église est d’une grande pauvreté, “ayant été dépouillée de ses ornements par deux fois”.
Prénom | Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Années de mandat | Commentaires |
---|---|---|---|---|---|
François | SAMARAN | 1790 | 1792 | 2 | |
Jean-François | GUIRAUD | 1792 | 1800 | 8 | |
Raymond | LARRALDE | 1800 | 1808 | 8 | |
Comte Armand | de SAINT FÉLIX | 1808 | 1815 | 7 | |
Jean Baptiste | ALZIEU | 1815 | 1815 | 1 | |
Joseph | GUIRAUD | 1815 | 1824 | 9 | |
François | TOURNAN | 1824 | 1826 | 2 | |
Joseph | BOUSCATEL | 1826 | 1830 | 4 | |
Jean François | BARTHE | 1830 | 1832 | 2 | |
Arnaud | GUIRAUD | 1832 | 1844 | 12 | |
Paul | TIMBAUT | 1844 | 1846 | 2 | |
Joseph | BOUSCATEL | 1846 | 1849 | 3 | |
Marquis Charles | de SAINT FÉLIX | 1846 | 1852 | 6 | |
Joseph | BOUSCATEL | 1852 | 1862 | 10 | |
Théodore | VALLEAUX | 1862 | 1870 | 8 | |
Joseph | BOUSCATEL | 1870 | 1871 | 1 | Président de la Commission Municipale |
Marquis Charles | de SAINT FÉLIX | 1871 | 1884 | 13 | |
Joseph | BOUSCATEL | 1884 | 1897 | 13 | |
Louis | PELLISSIER | 1897 | 1908 | 11 | |
Amans | AGASSE | 1908 | 1934 | 26 | |
Joseph | BOUSCATEL | 1934 | 1940 | 6 | |
Jean | PENAVAYRE | 1940 | 1944 | 4 | Président de la Délégation Spéciale |
Grégoire | BOUSCATEL | 1944 | 1953 | 9 | Président du Comité de Libération 1944-45 |
Louis | de RIGAUD | 1953 | 1983 | 30 | |
Louis | PALOSSE | 1983 | 2020 | 37 | |
Catherine | LATCHÉ |
2020 | en cours | – |
LE VILLAGE EN HISTOIRE(S)
Retrouvez sur cette page, quelque récits collectés au fil des années, et qui relatent les événements importants de notre village.
Les origines de Mauremont
La tradition veutqu’après avoir pourchassé « l’Arabe » dans le sud du pays puis en Espagne, les chevaliers HOSPITALIERS aient regroupé leurs prisonniers maures du Lauragais pour faire valoir leurs terres. Ainsi s’explique la toponymie de Mauremont : mons maurerum. En français : Mont des Maures.
Les archives de Mauremont ayant été brûlées en 1621, il est difficile d’en reconstituer plus avant son origine d’une façon précise, mais on sait que le village est une étape sur la voie romaine qui relie Narbonne à Toulouse et que bien avant 1350 existait un lieu, un « castra », château féodal ou place d’armes situé à l’altitude de 220 mètres. On a retrouvé, à l’occasion de profonds labours, des haches en quartzite et silex ainsi qu’une excavation connue sous le nom de « Trou de las bailhes » qui présente un développement d’une vingtaine de mètres avec chambres, carrefours, … qui constituaient soit une crypte d’approvisionnement, soit des habitations de troglodytes. En des temps moins reculés, une excavation a dû servir également de refuges aux cathares qui, par un souterrain de 1 800 mètres, pouvaient gagner la tour du château.
Avant la Révolution, Mauremont était un village important. Sur le registre d’état civil de 1752, on relève 20 baptêmes et 37 sépultures ; comparé au nombre de naissances, le nombre de décès paraît bien élevé… Cette disproportion s’explique, dit-on, par la présence d’un chirurgien dans le bourg. Il traitait bon nombre de malades étrangers à la commune. Il faut croire, qu’en ces temps reculés, entre le cabinet du chirurgien et la tombe, le pas pouvait être vite franchi…
A la même époque, l’artisanat y connaissait un certain essor. Un maréchal-ferrant, un briquetier – auquel la carrière au « Cassieu »fournissait de quoi faire plusieurs centaines de briques crues, deux forgerons, deux meuniers, un boulanger, deux épiciers se partageaient la clientèle locale. Un atelier de tisserand groupait en hiver quinze ouvriers surtout occupés à la confection de sacs de toile agrémentés dans le sens de la longueur de deux ou trois bandes de couleurs vives pour différencier leur appartenance à telle ou telle propriété.
En 1792, la commune comptait deux écoles : la « laïque » avec un instituteur, la « libre » avec une religieuse. Mais leur fréquentation y laissait beaucoup à désirer, les parents ignorant qu’il existait une loi d’obligation scolaire et préférant laisser aux enfants le soin de garder le bétail ; aussi sur les quatre conscrits de la classe 1884, trois sont déclarés illettrés et sur quatre conjoints dont le curé bénit le mariage, deux seulement ont pu signer leur nom.
Le coutumier paroissial signale la présence de deux ou trois paroisses : celle de Peyrens, démolie après 1720, était connue sous le vocable de L’Immaculée Conception alors que ce dogme a été défini qu’en 1858. Non loin de là existe encore une fontaine à Notre-Dame-des-Grâces qui guérit les fièvres. L’église de Mauremont, qui date du XVIe siècle, a été adroitement rénovée. Son style est ogival excepté le clocher qui tient du roman. Il est entouré de mâchicoulis qui donnent à l’édifice un caractère défensif. Mais depuis 1793, le clocher était sans croix et sans flèche. En 1876, le conseil municipal décide de rebâtir la flèche et de la terminer dignement par une fleur de lys sculptée dans la pierre, d’une croix et d’un coq, ce, « pour rappeler les circonstances de la tripe négation de Saint-Pierre et signifier la vigilance du pasteur ». Mais dix-huit mois après, dans la nuit qui suit Noël, un ouragan abat et brise « ce magnifique édifice ». On rebâtit alors plus léger et moins cher : une croix en fer supporte un coq en tôle ; le vent d’Autant a depuis lors été bien sage car c’est le même coq qui sert actuellement de girouette au clocher.
Il serait trop long de poursuivre ces récits, mais il convient de signaler que Mauremont a compté, au nombre de ses enfants : un pair de France, un amiral, un préfet et quelques célébrités ecclésiastiques. Sa population de 405 habitants en 1854 n’a cessé de diminuer depuis : 134 habitants en 1978 et 350 en 2016, l’artisanat est inexistant et nombreuses fermes sont transformées en résidences d’habitation, parfois secondaires où le dimanche viennent prendre l’air des toulousains.
Or cependant, l’histoire ne s’arrête jamais et la commune de Mauremont, bien que petite (564 hectares) continue à faire parler d’elle, ce qui fait dire en langue d’oc, à ceux qui connaissent bien son coquet village : « Mauremun ! Pitchouno villo, gran renun ! »
L’église de Mauremont (par Henri PAGÈS – 1999)
L’église a été dévastée à deux reprises par les huguenots, en 1570 et à une date indéterminée.
A la requête du vicaire, le 17 septembre 1576, le Parlement de Toulouse prononce un arrêt ordonnant aux consuls de Mauremont de trouver un lieu pour célébrer les offices.
Réunion du Conseil de la communauté de Mauremont, sur la place publique, le 19 mai 1579, avec les consuls Méric BLANC et Jean REYNAUD. Les consuls expliquent que “à l’occasion des guerres passées, l’église a été brûlée par ceux de la religion réformée. A cause du mauvais temps, les parois de cette église ont été totalement ruinées et sont tombées par terre”. Le lieu de Mauremont ne peut demeurer sans église. Une certaine Jeanne ALZIEU, veuve de Pierre RICAUD (de Mauremont), donne un emplacement pour célébrer les offices, “au Faubourg, près du Fort de Mauremont, où construire une église comme celle qui a été ruinée”.
Les avis du Conseil de communauté furent différents. Certains voulaient que l’église soit reconstruite “au même endroit, là où étaient les restes des murs”, et où leurs prédécesseurs avaient été ensevelis”. D’autres voulaient édifier l’église au Faubourg, comme en est d’accord le seigneur du lieu car, là, “l’église serait mieux conservée qu’à l’endroit où elle était dans le passé”.
Tenant compte de l’avis majoritaire du Conseil, les Consuls déclarent que “l’église sera édifiée dans le lieu proposé”, le plus tôt possible, et que, pour délibérer du “charroi des tuiles, bois et autres”, tous les habitants de la communauté se réuniront le dimanche suivant.
En 1582, l’église était construite, comme le confirme une “relation de visite” du 9 octobre 1596, selon laquelle “l’église a été bâtie aux dépens du peuple, l’an 1582”, en remplacement de “l’église paroissiale qui était en un lieu champêtre ruiné par les hérétiques”.
Le 20 mai 1615, le prêtre DUTHIL précise que l’église est d’une grande pauvreté, “ayant été dépouillée de ses ornements par deux fois”.
Les Maires de Mauremont
Prénom | Nom | Début du mandat | Fin du mandat |
---|---|---|---|
François | SAMARAN | 1790 | 1792 |
Jean-François | GUIRAUD | 1792 | 1800 |
Raymond | LARRALDE | 1800 | 1808 |
Comte Armand | de SAINT FÉLIX | 1808 | 1815 |
Jean Baptiste | ALZIEU | 1815 | 1815 |
Joseph | GUIRAUD | 1815 | 1824 |
François | TOURNAN | 1824 | 1826 |
Joseph | BOUSCATEL | 1826 | 1830 |
Jean François | BARTHE | 1830 | 1832 |
Arnaud | GUIRAUD | 1832 | 1844 |
Paul | TIMBAUT | 1844 | 1846 |
Joseph | BOUSCATEL | 1846 | 1849 |
Marquis Charles | de SAINT FÉLIX | 1846 | 1852 |
Joseph | BOUSCATEL | 1852 | 1862 |
Théodore | VALLEAUX | 1862 | 1870 |
Joseph | BOUSCATEL | 1870 | 1871 |
Marquis Charles | de SAINT FÉLIX | 1871 | 1884 |
Joseph | BOUSCATEL | 1884 | 1897 |
Louis | PELLISSIER | 1897 | 1908 |
Amans | AGASSE | 1908 | 1934 |
Joseph | BOUSCATEL | 1934 | 1940 |
Jean | PENAVAYRE | 1940 | 1944 |
Grégoire | BOUSCATEL | 1944 | 1953 |
Louis | de RIGAUD | 1953 | 1983 |
Louis | PALOSSE | 1983 | 2020 |
Catherine | LATCHÉ | 2020 | en cours |